Wagashi, la pâtisserie poétique - Expats au Japon depuis 416 jours
Wagashi, la pâtisserie poétique
(Note de Delph)
Aujourd'hui je vous emmène chez Toraya, à la découverte des "wagashi", les pâtisseries traditionnelles japonaises (de "wa" : japonais et "gashi" : gâteau, qui a dit que le japonais est une langue difficile ?).
L'association des ALF a organisé hier une petite visite privée avec présentation, vidéo et démonstration dans cette boutique qui est une véritable institution au Japon : fondée à Kyoto et fournisseur officiel de la famille impériale depuis plus de 400 ans, l'entreprise appartient à la même famille depuis dix-sept générations !
Malheureusement, vous n'aurez pas de photos de la démonstration, on nous a expressément demandé de ne pas les diffuser sur internet. Cela ne fait rien, imaginez un champion en pâte à modeler, expert en modelage de mini fruits et légumes... ou de petits lapins comme sur la photo (prise plus tard dans la boutique).
Plus sérieusement, ces petits gâteaux sont très importants pour les Japonais.
On les sert dans le cadre de la cérémonie du thé, ou au cours d'une réception raffinée, et certaines fêtes ont leurs wagashi spécifiques. Les gâteaux proposés varient selon la saison : en automne on choisira un gâteau aux couleurs chaudes en forme de feuille d'érable, en été une gélée (parait-il très rafraichissante) en forme de ravissant petit éventail.
Les noms de ces petits bijoux sont à l'avenant : "Beauté d'automne sur une route de montagne", ou le charmant "Horizon vaporeux de cerisier en fleur". Comme je l'ai lu quelque part, c'est plus profond que "Paris-Brest", c'est sûr !
En résumé le wagashi est un ravissement pour les cinq sens.
Les cinq sens des Japonais, précisons-le, car si notre groupe de Françaises à été enthousiastes sur les quatre premiers sens, surtout la vue, le test du goût n'a pas convaincu tout le monde.
Pour vous donner une idée, les principaux ingrédients sont la pâte de haricots rouges ("azuki"), de l'agar-agar ("kanten") qui est une algue que l'on transforme en gélatine, de la farine de blé ou de riz et du sucre. Nous les avons trouvé très sucrés ce qui est surprenant car on nous avait bien expliqué avant que les wagashis sont peu caloriques....
Personnellement, je trouve cela assez bon, sans pour autant en raffoler. Mais le mieux est d'essayer : si vous êtes parisien, cela tombe bien, Toraya a une boutique à Paris. Et si vous aimez la pâte de haricots rouges, c'est que vous avez compris la culture japonaise. C'est le pâtissier de Toraya qui le dit !
Libellés : Culture et traditions, Tokyo
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